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L'addiction : définition :
L'addiction aux réseaux sociaux est importante et connue. Ce phénomène d'addiction avait déjà été mentionné dès la création d'Internet où l'on compare la dépendance à Internet à celle d'une drogue. (Réf : https://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2001/mag0309/ps_3663_cyberdependant.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9pendance_%C3%A0_Internet)
Les réseaux sociaux accentuent très fortement cette tendance d'addiction à Internet. Par exemple, en France 68,9 % des Français de 15 ans et plus sont des internautes (Réf : Enquête Sciences Po Médiapolis 2009 ). Selon l’Observatoire des Réseaux Sociaux de l’IFOP (octobre 2010), 97 % de la population des 15-24 ans est internaute, tous lieux et modes de connexions confondus. Sur la tranche d’âge des 18-24 ans, appelés « digital natives », ils seraient 94 % d’internautes à être inscrits à un réseau social (contre 78 % de l’ensemble des internautes de 18 ans et plus). Comme c'est très bien explicité sur l'image ci-dessus les gens passent leur vie devant l'ordinateur et commentent tout à travers les réseaux sociaux comme Tweeter ou Facebook. Cette manie est telle que chaque utilisateur dit ce qu'il pense ou fait dès qu'il en a l'opportunité. A cette dépendance, il faudrais ajouter les téléphones portab
les, la télévision etc, qui la renforcent. (Cf : Questionnaire aux lycéens)
L'addiction à ces réseaux sociaux est encore plus renforcée par le risque d'exclusion sociale, qui menace ceux qui les utilise peu. C'est comme ne pas voir ses amis ou ne plus sortir de chez soi. En quelque sorte c'est « couper les ponts ». Celui qui ne va pas régulièrement sur son réseau se fait très vite rappeler à l'ordre par les autres utilisateurs.
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Une forme d'aliénation sociale :
Si l'on n'a pas accès aux réseaux sociaux on a le sentiment de rater toute une vie parallèle, on se sent très vite « à coté de la plaque » autant dans son groupe d'amis qu'au lycée et même par rapport aux jeunes en général. (cf questionnaire lycéens)
Ce n'est pas exactement comme cela, mais ça le devient. L'absence de participation aux réseaux sociaux peut provoquer un repli sur soi comme lorsque l'on manque des « codes » pour s'intégrer dans un milieu. Il est important d'avoir les « codes », de penser facebook, ou de penser tweeter. Ceci n'est pas donné à tout le monde et peut provoquer des inégalités sociales. Cette pensée facebook ou réseaux sociaux, passe par le principe de mise en vitrine de soi : Il faut exhiber la plus belle photo, la meilleur phrase, le meilleur clip, le meilleur commentaire etc. Tout passe par là. Ce sont en quelque sorte des codes d'une vie virtuelle, parallèle, qui seront réutilisés pour se mettre en valeur (ou inversement) dans les relation réelles. « Etre présent sur Facebook invite, voire oblige, les individus à un exercice réflexif : ces derniers doivent choisir, parmi une multiplicité de possibles, la façon avec laquelle ils vont se représenter, la stratégie de mise en scène qu’ils vont adopter. » ( Réf : https://homosemiotikus.wordpress.com/2009/07/16/reflexions-sociologiques-sur-les-usages-de-facebook/ )
Partant de la, on peut comprendre que l'intégration de chacun, sa réputation, son estime de soi, dépendent de sa participation aux réseaux sociaux : il s'agit réellement d'une aliénation sociale.
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Les réseaux sociaux sont aussi victimes de perversions et de manipulations.
Il y a deux formes à distinguer : d'une part la perversion et la manipulation « locale » c'est à dire entre utilisateurs et d'autre part celle organisées par les administrateurs des réseaux sociaux.
Les perversions et manipulations dites « locales » concernent tout le monde. Tout se passe comme si tout le monde avait envie de savoir ce que fait ou a fait son voisin. C'est une tentation très grande. Derrière l'ordinateur, on peut se sentir en sécurité, protégé, puissant... Ceci provoque chez certains des désirs de manipulation, de déformer la réalité à son profit, d'hyper-surveillance des autres etc. Cela induit très rapidement une forte frustration doublée d'une difficulté à nouer des liens réels.
Les administrateurs en jouent, améliorent les réseaux les rendant plus attractifs et du coup plus addictifs. Par exemple l'historique, pour facebook, intégré sur la droite de la page avec les années, mois, jours est plus facilement accessible donc le passé peut nous rattraper en un seul clic.